La France est confinée à nouveau, pour vaincre l’épidémie de Covid-19.
Depuis ce lundi matin, j’ai beaucoup de clients qui appellent, car ils souffrent, d’anxiété, d’épuisement, de frustration. Je les reçois par Skype, WhatsApp, Zoom ou autres moyens virtuels de communication.
Quelques pensées, en ce lundi, pour passer cette période compliquée, ce sont justes des « petites choses » que je m’applique à moi-même et qui semblent fonctionner. Le premier confinement pour ma part, je n’ai eu aucun appel téléphoniques. Même les rendez-vous programmés n’ont pas obtenus de réponse, lors de la déprogrammation de ces derniers. Pendant cette période, beaucoup ont fait preuve de résilience. Nous avons rangé, nettoyé, pris du temps pour nous, nous promener autour des parcs, car ils ont fermés très rapidement. Voilà ce que nous avons tous fait, si nous n’étions pas dans l’obligation de travailler, en retraite ou bien en chômage technique. D’ailleurs un véritable élan de solidarité s’est déclaré, aider les autres pour les courses, aller chez les producteurs, manger mieux… J’ai beaucoup entendu et dit moi-même «Ce ne sera jamais comme avant»; d’autres personnes ont dit «Ce sera comme avant, tu verras », mettant à mal mon idéalisme ou ma crédulité. La nature était belle, le silence, tout semblait inerte.
Puis, comme la belle au bois dormant, Il y a eu la sortie du confinement. Les magasins se sont remplis, avec l’injonction de mettre du gel, et à part les masques en ville, qui sont devenus obligatoires, tout semblait inchangé, sauf, peut – être quelques magasins « fermés définitivement ». J’ai remarqué aussi des queues interminables devant les déchèteries et des bacs à vêtements usagés remplis, plus que de raison.
Enfin, après quelques semaines, tout a semblé rentrer dans l’ordre. Pendant l’été, nous avons porté nos masques mais nous sommes sortis, allés chez des amis, à quelques concerts de ci- delà, au cinéma. Nous avons vu nos familles, en respectant les gestes barrières, nous sommes allés au restaurant. Nous ne nous sommes plus embrassés, ni tenu dans les bras, certes. Les trains étaient bondés, mais nous avions nos masques. Nous nous sommes dits que c’était derrière-nous . Lorsque nous parlions aux commerçants, il disait que la saison n’avait pas été aussi catastrophique que ça, donc était contents. Nous avons acheté quelques vêtements en ayant promis, auparavant de ne plus le faire, mais c’est tellement chouette d’avoir une jolie robe. J’ai tenu parole de ne pas acheter sur internet. Je vais chez mon libraire et commande les livres. J’achète chez les commerçants de ma ville.
Et puis…L’annonce d’Emmanuel macron, ce qui a mis un sacré coup au moral. J’ai l’impression que c’est un peu comme si l’Univers disait, « vous n’avez pas compris, donc je vais en remettre une petite couche… »Après une journée d’inertie, ou je ne me suis pas sentie bien du tout, je me suis dit que je ne pouvais pas contrôler l’incontrôlable. Il me semble qu’il est important de reconnaître, ces émotions, de peur, de colère, de tristesse et plus encore de frustration profonde. En un mot être conscient de ce que l’on vit et l’exprimer. Puis, il est important, d’aider les autres, appeler sa famille, ses amis, donner de petites nouvelles, envoyer une photo, écrire, car cela va nous permettre de ne pas s’auto-centrer sur nous. C’est en quelque sorte, faire une petite liste d’actions, possibles, envers les autres. Constituer en quelque sorte un nouveau réseau social virtuel. J’ai appris également, à modéliser des souvenirs agréables et s’y abreuver, comme si cela faisait du bien à mon inconscient qui est bienveillant et toujours positif et qui me protège. Par exemple, se laisser aller aux souvenirs des grands-parents ou des amis avec qui vous avez passé de bons moments, de belles discussions.
Marcher, et observer la nature comme si c’était la première fois que vous la regardiez. Les feuilles tombées sur le sol, que je foule le matin, et pendant l’heure autorisée, je marche 5 kilomètres, dans un rayon de 1km ! …Ce matin, j’ai remarqué des champignons en grappe dans le parc, des canards qui se dandinaient, des oiseaux qui volaient haut dans le ciel , j’ai foulé et sentie l’humus de cette terre d’automne. Je suis vraiment heureuse que les parcs ne soient pas fermés. Il n’y a personne comme si j’étais seule au monde. J’utilise aussi beaucoup la pensée positive. L’autosuggestion consciente et positive.
Ce ne sont que des exemples de ce que je fais, pour mieux vivre cette période, qui je vous l’accorde est fort compliquée.
A très vite, pour des nouvelles.